Menu d'accessibilité

Accéder au plan du site Aller directement au contenu principal
100ans

Formulaire de recherche

Actualités

Une semaine avec Géraldine Mazin - la vie dans un SESSAD

Une semaine avec Géraldine Mazin, la vie dans un Service d’éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD)

Dimanche 2 mai 2021

Vivre et devenir vous invite à passer une semaine avec un professionnel pour partager son quotidien et celui de son établissement dans une série de trois articles. Cette semaine nous vous invitons à suivre Géraldine Mazin, adjointe à la directrice du Pôle autisme Paris. Elle pilote, au sein du Pôle autisme, les Services d’éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD) Saint-Michel (Paris, 15e) et Servan (Paris, 11e), ainsi que les deux unités d’enseignement élémentaire autisme.

 

1. D’abord cheffe de service du SESSAD Saint-Michel (15e arrondissement de Paris), vous ouvrez avec Elisabeth de Charnacé, la directrice du Pôle autisme Paris, en juin 2020, le SESSAD Servan dans le 11e arrondissement et vous devenez adjointe à la directrice. Pourquoi l’ouverture d’un deuxième SESSAD ?

 

Géraldine Mazin (GM) : Le SESSAD Servan fait partie du Pôle autisme Paris de Vivre et devenir, qui regroupe également l’institut médico-éducatif Saint-Michel et le SESSAD Saint-Michel dans le 15e arrondissement. Cette ouverture renforce les possibilités de mutualiser nos compétences là où les besoins sont peu couverts et c’est le cas du nord-est parisien. En mettant nos forces en commun, nous avons une réelle valeur ajoutée auprès des enfants, des familles et des équipes. Il y a un vrai besoin de prise en charge de l’autisme dans cette partie de Paris, notamment pour les tout-petits. Avec Élisabeth de Charnacé, nous avons recherché les locaux, suivi les travaux d’aménagement, recruté les équipes de professionnels…

Avec mon expérience précédente, j’ai des capacités de gestion, de réactivité et d’adaptation, qui me servent aujourd’hui pour gérer un établissement médico-social.

Depuis l’ouverture du SESSAD Servan, je me déplace entre le 11e et le SESSAD Saint-Michel dans le 15e, ainsi que sur les deux Unités d’enseignement en élémentaire autisme (UEEA) Saint-Martin (3e arrondissement) et Providence (13e) qui vient d’ouvrir. C’est dense, mais nous avons la chance de travailler dans de beaux locaux, sur de beaux dispositifs  et avec des équipes très engagées  : cela aide beaucoup.

 

 

2. Avec celui de Saint-Michel, vous coordonnez deux SESSAD. Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est un SESSAD, ainsi que la spécificité su SESSAD Servan ?

 

GM : Un SESSAD est un Service d’éducation spéciale et des soins à domicile. Les enfants que nous suivons ont besoin d’une prise en charge « globale » avec un encadrement médical, psychologique, éducatif que l’école seule ne peut pas assurer. Certains accompagnements peuvent être apportés sur leur lieu ordinaire de vie et d’activité. Les professionnels du SESSAD sont là aussi pour se déplacer « au domicile » de l’enfant. Il s’agit de maintenir les enfants  dans leur environnement naturel, chaque fois que cela est possible

Le SESSAD Servan accompagne des enfants ayant des troubles du spectre autistique. Nous travaillons avec 20 professionnels qui se relaient chaque jour auprès d’eux. Seize places sont réservées aux tout petits (0-3 ans) et 14 aux 3-12 ans. La spécificité de ce dispositif réside dans la prise en charge précoce.

En effet, nous accueillons avant 3 ans et avant le diagnostic. Les premières années sont capitales pour améliorer l’évolution de l’enfant avec troubles du spectre de l’autisme (TSA).
Pour les 0-3 ans, la prise en charge est intensive, jusqu’à 16 h par semaine. Nous travaillons beaucoup la généralisation en apprenant à l’enfant à travailler avec différents professionnels, sur différents lieux.
Chaque enfant est évalué à son arrivée afin de définir un projet personnalisé, validé par les parents, et renouvelé tous les 4 mois. Les séances sont cotées : les parents peuvent ainsi suivre les progrès de leur enfant.

Ce sont des métiers très techniques et à la fois très créatifs.

Lire aussi : L’association Vivre et devenir ouvre un nouveau SESSAD pour accompagner 40 enfants avec autisme à Paris

 

3. Pouvez-vous nous présenter les méthodes éducatives que vous utilisez ?

 

GM : Nous suivons les recommandations de la Haute Autorité de Santé : débuter avant 4 ans des interventions personnalisées, globales et coordonnées, fondées sur une approche éducative, comportementale et développementale.

 

4. Comment associez-vous les familles à votre travail ?

 

GM : Intégrés au dispositif, les parents reçoivent une formation pour les aider à mieux comprendre l’autisme. En dehors de la crise sanitaire, nous organisons aussi des réunions sur des thèmes comme par exemple la sensorialité, sur l’alimentation…, ainsi que des cafés parents. Plus ces derniers participent, plus l’enfant a des possibilités d’évoluer.
En pleine crise sanitaire, nous avons dû jongler entre les emplois du temps des différents professionnels et les présences/absences des enfants. Pendant toute la période du premier confinement, les professionnels du SESSAD Servan ont assuré un suivi à distance et pour certains à domicile. Les premiers enfants du SESSAD Servan sont arrivés à la fin du premier confinement.

Lire aussi : La parole est à vous : des formations aux parents pour mieux comprendre l’autisme

Sessad Servan - Vivre et devenir

 

5. Vous avez obtenu la certification Cap Handéo. Pouvez-vous préciser ?

 

GM : En janvier 2021, les SESSAD Servan et Saint-Michel ont obtenu la certification Cap’Handéo – Services et établissements Autisme pour la période 2020-2023. Cette démarche implique les regards croisés de 3 experts durant 3 jours d’audit. Très stimulante pour les professionnels, l’obtention de cette certification nous a permis de valoriser le travail des équipes des deux SESSAD, ainsi que la qualité de nos accompagnements.

Lire aussi : Les SESSAD Servan et Saint-Michel obtiennent la certification Cap’Handéo Autisme

 

Textes Géraldine Dao

Photos Chritian Dao

Lire les deux autres parties de cette interview :

 

  • Visuel de présentation de l'article avec l'adjointe de la directrice du Pôle autisme Paris