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Marie Benoist, directrice du Foyer Notre Dame

Questions à Marie Benoist – directrice Foyer Notre Dame : « « Avec cette crise, nous avons dû réinventer notre métier, afin de poursuivre l’accompagnement à distance »

Mercredi 13 mai 2020
L’association du Foyer Notre Dame, qui intégrera Vivre et devenir en juillet, est composée de deux Instituts médico-éducatifs (IME) et d’un service d’éducation spéciale et des soins à domicile (SESSAD), qui accompagnent 114 enfants et jeunes en situation de handicap. Sa directrice, Marie Benoist, nous explique comment elle a préparé le déconfinement.

Situés à Mortagne-au-Perche (Orne, Normandie), les deux IME et le SESSAD dirigés par Marie Benoist ont développé un modèle particulièrement inclusif : grâce à un partenariat avec l’enseignement catholique, l’ensemble des jeunes sont scolarisés au sein des écoles, dans des classes spéciales gérées par les équipes du Foyer Notre Dame.

1) Comment vous avez vécu la période de confinement ?

Marie Benoist : Suite à la pandémie du COVID-19 et à l’annonce du confinement, l’association a pris la décision de fermer les établissements et l’internat. Les jeunes sont donc tous retournés dans leur famille respective. Des mesures, telles que le télétravail, ont été mises en place, pour que les professionnels puissent continuer d’accompagner les enfants.

Les éducateurs et professeurs ont dû réinventer leur métier, afin de poursuivre l’accompagnement à distance. Des visio-classes ont été organisées et des solutions de partage en ligne des documents ont été trouvées à destination des familles. Nous avons aussi ressenti une très forte mobilisation de la part des parents. Il fallait surtout réussir à maintenir le lien sans être trop intrusif. Pour certains jeunes, qui avaient besoin d’un temps éducatif, nous avons proposé qu’ils puissent bénéficier d’un accompagnement au plus proche du domicile.

2) Comment vous préparez le déconfinement ?

MB : Depuis le 12 mai, les enfants scolarisés en école primaire et les jeunes majeurs ont repris les cours, encadrés par de mesures sanitaires strictes. Quant aux collégiens ils retourneront en classe à partir du 18 mai.

Les jeunes étaient vraiment ravis de retourner à l’école. Des petits groupes d’élèves ont été formés, avec des horaires en décalé, pour les temps de récréation ou de cantine, dans le but de respecter la distanciation sociale. Nous avons dû trouver une articulation pour que les protocoles de nos établissements soient en accord avec ceux des écoles. J’ai travaillé avec les différents directeurs de chaque établissement scolaire, car chacun a une approche différente pour palier à la situation.

Dans le secteur du handicap, les enfants bénéficient d’un transport adapté. Nous sommes en relation avec cinq compagnies de taxis, ce qui permet à nos jeunes de se déplacer en toute sécurité.

Les éducateurs sont eux aussi séparés en deux groupes, certains travaillent sur les sites et les autres continuent d’accompagner les élèves à distance.

Salariés Foyer Notre Dame

3) Comment vous accompagnez les enfants et les jeunes qui ne sont pas retournés à l’école ?

MB : Concernant les élèves qui n’ont pas pu retourner en cours, les accompagnements au plus proche du domicile familial ont été intensifiés. Nous avons aménagé un espace au sein des bâtiments de nos IME afin d’accueillir les lycéens, qui ne réintègreront pas les établissements scolaires avant juin. Des normes  pour désinfecter les espaces de travail ont été mises en place afin de les garder les plus sains possible.

4) Quels enseignements tirez-vous de cette crise ?

MB : Tout d’abord, j’aimerais souligner la très forte mobilisation des équipes qui ont su s’adapter et faire preuve de créativité pour modifier du jour au lendemain leurs pratiques professionnelles. Certains, pour pouvoir travailler, ont mis leurs enfants dans des crèches ou des écoles qui n’étaient pas celles qu’ils fréquentaient avant le confinement, malgré le climat d’inquiétude.

Cette période a aussi permis aux éducateurs et aux enseignants d’apprendre à mieux connaitre le cercle familial.

Je tiens à saluer l’investissement des parents dans l’accompagnement de leur enfant pendant toute la durée du confinement. Cela nous amène à réfléchir sur comment faire évoluer nos méthodes, en réinventant le rapport à la parentalité, afin d’associer encore plus les familles à l’accompagnement proposé par nos équipes.

Jeune Foyer Notre Dame

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