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La directrice Hélène de Tiesenhausen

Hélène de Tiesenhausen : pour un hôpital connecté

Jeudi 29 avril 2021

Hélène de Tiesenhausen dirige l’établissement hospitalier des soins de suite et de réadaptation   Sainte-Marie depuis 2013. Situé à Villepinte (Seine-Saint-Denis), son établissement a une capacité de 100 lits, dont 68 dédiés à la cancérologie et 20 lits identifiés en soins palliatifs. Passionnée par les nouvelles technologies, elle a soutenu, en novembre 2020, un mémoire sur l’hôpital connecté dans le cadre du MBA Gestion et politiques de santé à Sciences Po Paris.

Pourquoi avoir choisi l’hôpital connecté comme thématique de votre recherche ?

Hélène de Tiesenhausen (HT) : Je suis convaincue que l’hôpital du futur doit intégrer les nouvelles technologies. En effet, leur utilisation permet de dégager les soignants des tâches répétitives et leur fait gagner du temps qu’ils peuvent réinvestir dans des activités de soins à plus forte valeur ajoutée pour les patients.

Cependant, dans le cadre de mes recherches, je me suis aperçue que la plupart des hôpitaux étaient encore aux prémices de la révolution numérique. En effet, si des initiatives voient le jour dans certains hôpitaux, elles sont encore très peu nombreuses.

 

Quelles sont les principales tendances du numérique à l’hôpital ?

HT : Je vois quatre grands domaines d’évolution numérique pour les années à venir. Le premier est celui des objets connectés. Par exemple, il existe aujourd’hui des verres connectés qui envoient des informations directement dans le dossier du patient et permettent ainsi de mieux surveiller le risque de déshydratation chez la personne âgée.

L’intelligence artificielle représente une autre avancée majeure. Elle permettra, à terme, aux médecins d’établir un diagnostic plus précis ou d’optimiser les flux de patients à l’hôpital.

Dans le domaine de la rééducation, la réalité virtuelle et l’arrivée de nouvelles machines ouvrent de nouvelles perspectives de prise en soins plus efficaces et rapides.

Enfin, l’impression 3D qui révolutionne la prothèse sur mesure, plus légère et mieux adaptée au patient.

 

Quels sont les principaux freins pour le développement du numérique à l’hôpital ?

HT : Le principal frein est financier, les budgets des hôpitaux étant contraints. Cependant, à partir des années 2000,  dans le cadre du numérique, le Gouvernement à travers les politiques publiques a lancé les programmes « Hôpital numérique » puis « HOP’EN » qui ont permis aux hôpitaux de développer et ensuite de généraliser le dossier patient informatisé.

Le développement des solutions numériques à l’hôpital doit continuer de bénéficier d’une politique globale et nationale avec des fonds dédiés.

 

Pouvez-vous nous parler des projets de l’établissement hospitalier Sainte-Marie dans le domaine des nouvelles technologies?  

HT : Nous avons installé récemment des tablettes numériques au lit du patient. Outre les informations sur l’établissement, le patient bénéficie, entre autres, d’un accès à la télévision, aux journaux et un accès Wifi qui répond au souhait des malades de rester connectés.

Notre projet est de mettre en place des tensiomètres, des pèse-personnes et des verres connectés. L’envoi des données du patient directement dans le dossier patient permet un gain de temps pour les soignants et diminue les erreurs liées au recopiage.

Nous souhaitons également acquérir des dispositifs permettant d’améliorer la rééducation et la réadaptation tels que le robot de type NOA ou la réalité virtuelle. Ces supports permettent d’enrichir et de diversifier la prise en charge du patient tant au niveau physique que cognitif et d’aller plus loin dans le processus de rééducation.

 

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