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Pièce de théâtre Je n'ai à voir avec la Joconde

Le festival d’Avignon comme thérapie

Vendredi 2 septembre 2022

Le 6 juillet dernier, huit patientes de la maison de santé Saint-Paul (Saint-Rémy-de-Provence) ont eu l’honneur de participer à l’ouverture du festival off d’Avignon. Elles ont présenté le spectacle « Je n’ai rien à voir avec la Joconde », mis en scène par l’artiste professionnelle Marie Lelardoux.

La représentation a eu lieu dans le théâtre des Halles à Avignon. La pièce est l’aboutissement d’une année de travail grâce à un financement de l’agence régionale de santé dans le cadre du programme Culture et santé.

Le projet a démarré en octobre 2021, mais a dû être interrompu à plusieurs reprises dans le cadre de l’épidémie de Covid-19. A partir du mois de mai, les ateliers se sont intensifiés pour arriver à un rythme de deux ateliers par semaine au mois de juin.  Selon Géraldine Chambon, cadre de santé : « Les patientes ayant des troubles psychiques ont souvent du mal avec leur corps et leur image. Passer en scène est une opportunité de surmonter ces peurs. »

La metteuse en scène, Marie Lelardoux a été attirée par le projet car elle avait déjà travaillé en psychiatrie : « J’aime le défi de travailler avec un public un peu imprévisible, qui m’oblige à essayer d’autres approches, car il y a toujours de la surprise, du spontané. »

Les patientes ont participé à la création du texte du spectacle sur la thématique de portraits de femmes. « Elles ont toujours joué avec un comédien professionnel sur scène pour les rassurer. », explique Géraldine Chambon.

« Prendre le risque de l’authenticité »

 

Par un assemblage de fragments autour de la figure de la Joconde, par la conjugaison de paroles singulières et en chœur, la pièce a proposé une traversée via de multiples portraits de femmes.

« Le jeu permet aux gens de prendre le risque de l’authenticité », affirme le psychiatre Richard Bruner, pour qui ce projet est cohérent avec les techniques de psychodrame de groupe utilisées dans la maison de santé Saint-Paul depuis 1999.

Les patientes ont été enchantées de l’expérience : « Au sein du groupe, ce fut un véritable partage, une solidarité et une grande compréhension mutuelle pendant les répétitions et encore plus le jour de la représentation.», s’enthousiasme Anne, l’une  des participantes au projet. « Cela m’a beaucoup apporté en termes de confiance. Jouer devant un public, c’était assez stressant mais je suis tellement satisfaite de l’avoir fait. J’envisage pour cette rentrée de m’inscrire à une école de théâtre dans ma commune, ce fut une vraie révélation.»