Des pistes d’action pour améliorer l’attractivité des métiers des secteurs sanitaire, social et médico-social

Le 13 janvier, Vivre et devenir a réuni ses administrateurs et directeurs autour d’un séminaire sur l’attractivité des métiers de ses secteurs d’intervention. Ce séminaire a lieu tous les ans en janvier autour d’une thématique spécifique. Cette année, dans un contexte d’épidémie de Covid-19, l’association a opté pour un format digital avec une transmission sur sa chaîne Youtube.

« Nos directeurs sont nombreux à avoir des difficultés pour recruter des médecins, des psychomotriciens ou des éducateurs, constate Youssou Seye, DRH de Vivre et devenir. Les mesures de revalorisation très sélectives du Ségur de la Santé et la fatigue générée par l’épidémie sont venues aggraver cette situation. »

Mieux répondre aux attentes des nouvelles générations

L’objectif du séminaire était de mieux comprendre les défis de demain pour attirer et fidéliser les acteurs. Des intervenants issus de différents horizons ont apporté leur contribution à cette réflexion. Adrien Vicard, directeur commercial de la plateforme et média de recrutement Welcome to the Jungle, visité chaque mois par plus de 2 millions de personnes, a résumé les attentes des nouvelles générations : « Les 18 – 40 ans ont des attentes qui sont différentes. Ils ne rejoignent plus une entreprise pour faire carrière. Ils souhaitent plus de flexibilité et de liberté pour concilier leur vie professionnelle et personnelle. Ils ont aussi un besoin de transparence sur leurs conditions et l’ambiance de travail. ». Selon lui, la question de l’impact environnemental et social est primordiale : « La rémunération n’arrive qu’en quatrième critère de choix des candidats. Ils sont d’abord en quête de sens, de transparence sur leur environnement de travail et d’impact qu’ils peuvent avoir à travers leur métier. »

Cohérence et pouvoir d’agir

Dans ce contexte, Jean-Pierre Beaudoin, professeur associé à la Sorbonne Université a insisté sur l’importance pour les organisations de bâtir un discours cohérent. « Une marque sert à véhiculer des valeurs partagées et annoncées. Ces valeurs doivent être conformes aux attentes de ses publics. Mais attention, cela ne peut pas se résumer à un discours, il faut être capable de les démontrer. »

Clément Saint-Olive, co-fondateur de l’entreprise de service à domicile Alenvi, défend le pouvoir d’agir comme un levier de fidélisation des collaborateurs : « Nos auxiliaires de vie font partie de petites équipes autonomes et autogérées. Chez Alenvi, nous voulons donner ce pouvoir d’agir à chaque collaborateur. »

Sens, qualité de vie au travail et management

Mahé Bossu, consultante RH, co-créatrice du podcast RH Story, a rappelé le besoin de bâtir une direction et un sens commun. « Même quand le sens paraît évident, il doit être explicité. La première question d’une politique RH concerne la définition d’un sens partagé. »

Deux initiatives concrètes menées au sein de l’association sont venues enrichir les débats de la journée. Elisabeth de Charnacé, directrice du Pôle autisme Paris, Quentin Ziss, psychologue au cabinet Ekilibre et Marie Lang, infirmière au Pôle autisme ont témoigné de la démarche qu’ils ont menée ensemble pour améliorer la qualité de vie au travail. Les échanges avec les équipes ont permis de faire émerger 250 propositions qui ont nourri un plan d’actions en cours de finalisation au sein du Pôle autisme.

Youssou Seye, DRH de Vivre et devenir et Adrien Larret, chef de service au Service d’éducation e et de soins spécialisés à domicile (SESSAD) Denisien sont revenus sur la formation au management proposée à 90 cadres avec des missions managériales depuis 2020. « Cette formation illustre pour moi la capacité d’innovation de Vivre et devenir, déclare Adrien Larret. Je me suis senti entouré et accompagné dans mon poste. Je sais pourquoi je me lève chaque matin pour venir au Sessad.»

Retrouvez l’intégralité des échanges de ce séminaire sur la chaîne YouTube de Vivre et devenir :

Ouverture du séminaire