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Cultiver la bientraitance : une démarche collective et engagée au Pôle handicap Saint-Louis

Jeudi 6 novembre 2025

Au Pôle handicap Saint-Louis (Villepinte, Seine-Saint-Denis), la bientraitance s’incarne comme une démarche vivante, nourrie par la réflexion, le dialogue et la co-construction. En 2025, cette culture du respect et de l’engagement éthique s’est concrétisée à travers un projet collectif d’envergure, conduit par Manon Brauche, responsable qualité du pôle.

Impliquant professionnels, familles et personnes accompagnées, cette démarche s’est articulée autour d’un atelier de sensibilisation, d’un groupe de travail participatif et de quatre sessions de cartographie des risques de maltraitance. L’objectif : renforcer la prévention et améliorer en continu les pratiques au sein des équipes.

 

Sensibiliser et mobiliser : la bientraitance comme culture commune

 

 

Tout est parti d’une exigence réglementaire : la Haute Autorité de santé impose aux établissements médico-sociaux une formation annuelle à la bientraitance. Constatant que tous les professionnels ne pouvaient néanmoins pas y assister, Manon Brauche et son équipe ont souhaité aller plus loin, en rendant cette démarche plus accessible, concrète et fédératrice.  

Ainsi, un atelier de sensibilisation s’est tenu le 3 juin 2025, réunissant une vingtaine de professionnels issus de différents métiers du pôle : éducateurs, aides-soignants, psychologues, équipes logistiques et techniques… Cet atelier visait à ouvrir un espace de dialogue autour des pratiques quotidiennes et à encourager une posture réflexive.  

Cette première étape a permis de rappeler que la bientraitance ne relève pas uniquement du « bon sens » :  

« Nous interprétons tous différemment ce qui est acceptable et approprié, selon notre éducation, notre culture ou nos expériences. La maltraitance involontaire peut surgir chez tous les professionnels, que l’on soit en situation de stress ou non », souligne Manon Brauche.  

Ces échanges ont mis en lumière le besoin de sensibiliser en continu les équipes et d’inscrire la bientraitance comme une culture partagée et non comme une simple obligation.  

 

Coconstruire la définition de la bientraitance : un regard croisé entre professionnels, familles et personnes accompagnées  

 

 

Dans la continuité, un groupe de travail collaboratif s’est réuni le 18 juin 2025, rassemblant 22 participants – professionnels, familles et personnes accompagnées. L’atelier, animé de manière ludique et accessible, avait pour objectif de croiser les regards et les expériences afin de coconstruire une définition commune de la bientraitance.   

« C’était encore plus pertinent de se prêter à cet exercice en présence des personnes accompagnées, qui nous ont partagé leurs ressentis », explique Manon Brauche.  

Au fil des échanges, un consensus s’est dégagé autour d’une vision humaniste et respectueuse de la bientraitance :  

«  La bientraitance, c’est placer la personne au cœur de son accompagnement dans le respect de ses choix, de sa dignité, de son intimité, de sa singularité et de sa vie affective. Elle s’exprime par une posture d’écoute active, de compréhension et de disponibilité afin de reconnaitre ses besoins et d’y répondre de manière adaptée. Elle vise à favoriser l’autonomie, le pouvoir d’agir, et l’ouverture sur le monde des personnes accompagnées. C’est également reconnaitre ses propres limites et transmettre le relais lorsque cela est nécessaire, dans l’intérêt de la personne ».  

Cette définition, désormais affichée sur le site Saint-Louis, guide les pratiques professionnelles.  

« Ce travail pluriel a permis de tendre vers une conscientisation collective de ce qu’est un accompagnement réellement respectueux et bientraitant, souligne Alexa Krawezyk, musicothérapeute. Impliquer les familles a été également essentiel, afin qu’elles puissent observer comment les professionnels adaptent en permanence leurs pratiques pour répondre aux besoins et au bien-être des personnes accompagnées ».  

 

De la réflexion à l’action : prévenir la maltraitance par la cartographie des risques  

 

 

Pour prolonger cette dynamique, le Pôle handicap Saint-Louis a organisé entre juillet et septembre 2025 quatre sessions dédiées à la cartographie des risques de maltraitance, réunissant chaque fois des groupes pluridisciplinaires de professionnels.  

Cet outil permet d’identifier, d’évaluer et de hiérarchiser les situations à risque pouvant mener à une forme de maltraitance – qu’elle soit volontaire ou involontaire.  

« Cet exercice a permis aux professionnels d’analyser individuellement leurs actions quotidiennes, tout en repérant collectivement les fragilités organisationnelles, relationnelles ou matérielles afin d’y remédier concrètement », précise Manon Brauche.  

Les participants ont ainsi travaillé sur des thématiques variées : procédures d’accueil, communication entre équipes, gestion des plaintes, sécurités des locaux… En petits groupes, ils ont ensuite analysé les causes possibles – manque d’informations, surcharge de travail, défaut de coordination… – et ont ensuite proposé des actions correctrices.  

Les résultats de ces travaux nourriront un plan d’action suivi par le comité de direction (CODIR), garantissant la mise en œuvre des mesures identifiées. Cette démarche contribue à renforcer la culture de vigilance, de solidarité et d’éthique professionnelle au sein du pôle.  

« Grâce à ces sensibilisations, j’ai pu analyser ma pratique avec plus de recul et mieux appréhender les besoins des personnes accompagnées, ce qui m’aide désormais à adapter et améliorer ma méthode de travail », témoigne Hinda Benaziza, monitrice éducatrice.  

 

Une démarche ancrée et inspirante  

 

Portée par plus de 150 professionnels engagés, cette initiative illustre la volonté du Pôle handicap Saint-Louis d’inscrire durablement la bientraitance au cœur de sa culture institutionnelle. En conjuguant formation, réflexion collective et actions concrètes, l’établissement fait de cette valeur une réalité vécue au quotidien.  

« C’est une réflexion qui débute et qui continue de se poursuivre : on se remet sans cesse en question pour ajuster nos méthodes d’accompagnement », conclut Alexa Krawezyk.  

 

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